Infodoc : Sciences, Techniques et Culture

Les fortes contraintes de croissance associées à la présence de bois de réaction sont, du point de sylvicole, l'un des principaux facteurs responsables de la dépréciation de la valeur marchande et technologique du bois de hêtre (Fagus sylvatica L.). Cependant, elles permettent à l'arbre d'adapter sa structure à son environnement et ainsi de jouer un rôle important à sa survie.
En effet, le différentiel de contrainte de croissance, mis en place lors de la création du dernier cerne annuel, permet au tronc de l'arbre de tendre vers un eposition verticale ou, pour le moins, d'assurer son maintien.
Deux hypothèses concernant la causalité de la formation de bois de tension sont testées.
Dans un premier temps, nous nous intéressons à l'hypothèse supposant que le bois de tension se dévelop[...]

Les fortes contraintes de croissance associées à la présence de bois de réaction sont, du point de sylvicole, l'un des principaux facteurs responsables de la dépréciation de la valeur marchande et technologique du bois de hêtre (Fagus sylvatica L.). Cependant, elles permettent à l'arbre d'adapter sa structure à son environnement et ainsi de jouer un rôle important à sa survie.
En effet, le différentiel de contrainte de croissance, mis en place lors de la création du dernier cerne annuel, permet au tronc de l'arbre de tendre vers un eposition verticale ou, pour le moins, d'assurer son maintien.
Deux hypothèses concernant la causalité de la formation de bois de tension sont testées.
Dans un premier temps, nous nous intéressons à l'hypothèse supposant que le bois de tension se développe sur la face supérieure des tiges inclinées. Cette hypothèse classique, dont la validité n'est pas infirmée par nos résultats, n'est néanmoins pas satisfaisante, d'un point de vue logique, pour expliquer la formation de bois de tension puisque des arbres droits peuvent contenir, dans leur dernier cerne, ce type de bois. Une nouvelle hypothèse est alors avancée. Elle suppose que le bois de tension se forme dans les arbres de manière à s'opposer au moment de flexion (donc au déséquilibre) engendré par la masse du houppier sur la tige. Les résultats obtenus permettent de ne pas écarter cette hypothèse et de lier par conséquent la formation de bois de tension à la compétition entre le houppier de l'arbre et ceux de ces voisins, compétition qui est le reflet de la sylviculture.

The high growth stresses associated with the presence of reaction wood, are from forestry point of view, one of the main thing responsible of the diminution of the price and the technollogical value of beech wood (Fagus sylvatica L.). However, high growth stresses allows the adaptation of the tree structure to its environment and by this way, plays an important role in the survival of the tree.
Indeed, the differential of growth stresses, linked with the creation of the last age-ring, permits to the trunk of the treeto tend toward a vertical position or, at least, allows its maintain.
Two hypotheses dealing with the causality of tension wood formation have been tested. In the first hand, we have supposed the formation of tension wood in the upper face of inclined log. This classical hypothesis has not been contradicted by our results. Nevertheless, this hypothesis is not acceptable since a vertical trunk contain tension in its last age-ring. Then, in the second hand, a new hypothesis is proposed: tension wood is differentiated in order to oppose its effect to the effect, of the weight of the crown. The results oresented here allow the consideration of this hypothesis. In this manner, it is possible to link the formation of tension wood with the competition between crowns and thus to the silviculture.