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La géothermie est définie selon la directive européenne sur les énergies renouvelables, comme « l’exploitation de la chaleur contenue dans le sous-sol ». Elle peut être utilisée de manières très différentes selon les usages énergétiques et les contextes géologiques. La société Fonroche Energie a décidé d’investir en 2010 dans la géothermie profonde en créant Fonroche Géothermie. L’objectif de Fonroche Géothermie est de produire de l’électricité et de la chaleur à partir d’un système appelé doublet géothermique. Le principe de ce procédé est de pomper de l’eau à très haute température (entre 130°C et 200°C) et à très grande profondeur (entre 3000 et 6000 mètres) et de réinjecter ce fluide dans un second puits situé dans le même aquifère. L’eau plus froide réinjectée va former, autour d[...]

La géothermie est définie selon la directive européenne sur les énergies renouvelables, comme « l’exploitation de la chaleur contenue dans le sous-sol ». Elle peut être utilisée de manières très différentes selon les usages énergétiques et les contextes géologiques. La société Fonroche Energie a décidé d’investir en 2010 dans la géothermie profonde en créant Fonroche Géothermie. L’objectif de Fonroche Géothermie est de produire de l’électricité et de la chaleur à partir d’un système appelé doublet géothermique. Le principe de ce procédé est de pomper de l’eau à très haute température (entre 130°C et 200°C) et à très grande profondeur (entre 3000 et 6000 mètres) et de réinjecter ce fluide dans un second puits situé dans le même aquifère. L’eau plus froide réinjectée va former, autour du puits d’injection, un bulbe d’extension qui va attendre le puits de production au bout d’un temps plus ou moins long. Le temps de vie de ce procédé est fonction du temps d’arrivée de la « bulle froide » au puits de production. Deux processus thermiques sont responsables du transfert de chaleur dans l’aquifère : l’advection et la conduction. Le logiciel Feflow permet de simuler ces deux processus par des équations d’écoulement et de transport de chaleur par la méthode des éléments finis. Afin que cette simulation soit le plus juste possible, il faut essayer de caractériser le réservoir le plus précisément possible. Toutefois, l’hétérogénéité du réservoir, la non linéarité des variables thermodynamique dans le temps ainsi que l’incertitude des données font que cette tache demeure difficile et fastidieuse.