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L’irrigation de la vigne est une technique culturale utilisée par tous les pays producteurs de vin dans le monde, mais dans des proportions différentes.
Alors que les « viticulteurs des nouveaux pays du vin » irriguent entre 80% et 100% de leur domaine, la France n’irrigue que très peu, aux alentours de 10% et essentiellement sur le pourtour méditerranéen, là où la pratique est autorisée.
L’état hydrique de la vigne a une influence sur la qualité du vin et la quantité produite ; en
d’autres termes, il conditionne la stabilité de la production.
Etant donné le climat actuel et l’évolution de celui-ci, le stress hydrique augmente pour toutes les cultures. Une des conséquences pour la vigne est que les rendements baissent. Conjointement, les surfaces viticoles diminu[...]

L’irrigation de la vigne est une technique culturale utilisée par tous les pays producteurs de vin dans le monde, mais dans des proportions différentes.
Alors que les « viticulteurs des nouveaux pays du vin » irriguent entre 80% et 100% de leur domaine, la France n’irrigue que très peu, aux alentours de 10% et essentiellement sur le pourtour méditerranéen, là où la pratique est autorisée.
L’état hydrique de la vigne a une influence sur la qualité du vin et la quantité produite ; en
d’autres termes, il conditionne la stabilité de la production.
Etant donné le climat actuel et l’évolution de celui-ci, le stress hydrique augmente pour toutes les cultures. Une des conséquences pour la vigne est que les rendements baissent. Conjointement, les surfaces viticoles diminuent en France et il devient plus avantageux d’arracher pour obtenir une prime en conséquence (arrêt du programme d’aide à l’arrachage définitif en 2011, qui était ciblé sur une activité viticole âgée), que de faire face aux difficultés économiques (AIRMF, 2009). Dans le même temps, l’évolution du marché du vin montre une baisse de la consommation française et une concurrence en augmentation constante, qui induisent un problème de compétitivité pour les vins français à l’international.
Le problème économique posé ainsi engendre un débat national sur la question de l’irrigation de la vigne et soulève de nombreuses discussions entre partisans et opposants. Les avis sont nombreux et divergent fortement entre opérateurs, négociants et viticulteurs.
Une synthèse des références techniques sur les modes d’irrigation, l’agronomie et les techniques alternatives, montre que progressivement les viticulteurs et surtout les plus jeunes, passent d’un système gravitaire au goutte à goutte : par une utilisation localisée et limitée de l’eau, ils tentent de développer une irrigation raisonnée.
Une viticulture durable requiert une adaptation de la vigne et des techniques de culture, surtout si l’on prend en compte le changement climatique Dans cette perspective, une évolution de la réglementation sur l’interdiction d’irriguer certaines zones serait envisageable.
En France, elle serait un moyen de préserver la qualité et la stabilité de la production de vin, donc de rester compétitif et non pas d’être un outil de production massive.