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L'étude porte sur l'écophysiologie des régénérations de hêtre (Fagus sylvatica L.) sous couvert d'une plantation de pin noirs d'Autriche (Pinus nigra) dans le massif du Mont ventoux. Le hêtre domine la régénération entre 1200 et 1400m. Cette capacité est liée à sa tolérance à l'ombrage lui permettant de régénérer sous les pins, mais aussi au meilleur état hydrique des végétaux à cette altitude. Des mesures d'échanges gazeux ont été effectuées le long d'un gradient lumineux le plus complet possible, et au cours de l'évolution saisonnière de fin mai à fin juillet. Nous avons alors établi de manière précise les caractéristiques physiologiques de la réponse au climat lumineux dans les conditions particulières du climat méditérranéen existant dans ce peuplement : mesure de Vemax et de Jmax[...]

L'étude porte sur l'écophysiologie des régénérations de hêtre (Fagus sylvatica L.) sous couvert d'une plantation de pin noirs d'Autriche (Pinus nigra) dans le massif du Mont ventoux. Le hêtre domine la régénération entre 1200 et 1400m. Cette capacité est liée à sa tolérance à l'ombrage lui permettant de régénérer sous les pins, mais aussi au meilleur état hydrique des végétaux à cette altitude. Des mesures d'échanges gazeux ont été effectuées le long d'un gradient lumineux le plus complet possible, et au cours de l'évolution saisonnière de fin mai à fin juillet. Nous avons alors établi de manière précise les caractéristiques physiologiques de la réponse au climat lumineux dans les conditions particulières du climat méditérranéen existant dans ce peuplement : mesure de Vemax et de Jmax, des teneurs en chlorophylles, détermination de la masse surfacique, et enfin des mesures de teneurs en azote foliaire. Le suivit saisonnier a montré que ces caractéristiques
photosynthétiques (notamment Vcmax et Jmax ) évoluaient au cours de la croissance de la feuille, puis de l'établissement de la sécheresse estivale. On observe notamment une augmentation de l'efficience de l'azote pendant le développement de la feuille, puis une diminution courant juillet (le hêtre acclimate alors son appareil photosynthétique à la limitation diffusionnelle de CO2 entraînée par la baisse de conductance stomatique). La régénération sur le Mont ventoux est donc fonction de l'environnement lumineux généré par le couvert, mais aussi des caractéristiques saisonnières du climat médiréranéen. Une étude plus approfondie de l'ensemble de la régénération permettrait alors de déterminer avec précision les raisons des limites de la dominance du hêtre en fonction notamment du gradient altitudinal.