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Le développement de la symbiose ectomycorhizienne nécessite un dialogue moléculaire entre les partenaires. Pendant l'interaction ente P. tinctorius et E. globulus ssp bicostata, les hyphes accumulent et transfèrent de l'hypaphorine à la plante hôte. L'hypaphorine possède une action anti-auxinique sur le développement du pivot racinaire, de l'hypocotyle et sur la croissance des poils absorbants, probablement due à une compétition hypaphorine AIA sur des récepteurs. Nous montrons ici pour la première fois que l'hypaphorine possède une activité antagoniste de certaines auxines au niveau génétique. En effet, l'expression du gène Nt-gh3 est induite par l'AIA, mais aussi par les auxines de synthèse non indoliques testées (2,4-D et ANA). A concentrations égales, l'AIA et l'ANA, sont beaucoup[...]

Le développement de la symbiose ectomycorhizienne nécessite un dialogue moléculaire entre les partenaires. Pendant l'interaction ente P. tinctorius et E. globulus ssp bicostata, les hyphes accumulent et transfèrent de l'hypaphorine à la plante hôte. L'hypaphorine possède une action anti-auxinique sur le développement du pivot racinaire, de l'hypocotyle et sur la croissance des poils absorbants, probablement due à une compétition hypaphorine AIA sur des récepteurs. Nous montrons ici pour la première fois que l'hypaphorine possède une activité antagoniste de certaines auxines au niveau génétique. En effet, l'expression du gène Nt-gh3 est induite par l'AIA, mais aussi par les auxines de synthèse non indoliques testées (2,4-D et ANA). A concentrations égales, l'AIA et l'ANA, sont beaucoup plus actives que le 2,4-D. Pour obtenir un niveau d'expression équilvalent, une concentration 10 fois supérieure en 2,4-D est nécessaire. L'hypahorine seule n'induit pas
significativement l'expression de Nt-hg3, par contre, lors de l'utilisation combinée d'auxines et d'hypaphorine, l'hypaphorine s'opposerait à l'induction du gène par ces trois auxines. Les interactions hypaphorine AIA et hypaphorine ANA ne réduiraient que de 23% et 49% l'expression de Nt-gh3, alors que 80% de l'induction de Nt-gh3 par le 2,4-D est réprimée par un apport d'hypaphorine. Ces résultats obtenus avec des auxines indoliques et non indoliques suggèrent qu'une éventuelles compétition auxine hypaphorine ne s'exercerait pas dans des conditions identiques selon la molécule auxinique considérée. De même, les réponses contrastées obtenues en présence d'auxine et d'hypaphorine, que l'on considère le développement d'un organe (pivot racinaire) ou l'expression d'un gène (Nt-gh3), suggèrent qu'il existe plusieurs voies de perception et de transduction du signal auxinique. Chez la plante, les alcaloïdes indoliques, à l'image de l'hypaphorine permettraient, avec
la conjugaison et la dégradation, de réguler de l'auxine endogène.