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Cette étude analyse les stratégies d'acquisition des ressources du sol en eau et en azote par Eperua facalta Aublet (wapa) et Dicorynia guianensis Amsh. (angélique), deux Cesalpiniaceae corantes de la forêt guyanaise, sur deux sols au fonctionnement hydrodynamique très différent : l'un est à drainage vertical profond, l'autre est à drainage principalement latéral. Des méthodes très diverses ont été utilisés, depuis l'excavation et les descriptions morphologique à micromorphologique des systèmes raciniaires, j'usqu' à l'utilisation de techniques isotopiques.
On montre ainsi que Eperua facalta est caractérisé par : ( i ) une exploration raciniaire extensive mais systématique d'un grand volume de sol autour de l'arbre, qui commence par la mise en place d'un pivot rofond, et se poursuit [...]

Cette étude analyse les stratégies d'acquisition des ressources du sol en eau et en azote par Eperua facalta Aublet (wapa) et Dicorynia guianensis Amsh. (angélique), deux Cesalpiniaceae corantes de la forêt guyanaise, sur deux sols au fonctionnement hydrodynamique très différent : l'un est à drainage vertical profond, l'autre est à drainage principalement latéral. Des méthodes très diverses ont été utilisés, depuis l'excavation et les descriptions morphologique à micromorphologique des systèmes raciniaires, j'usqu' à l'utilisation de techniques isotopiques.
On montre ainsi que Eperua facalta est caractérisé par : ( i ) une exploration raciniaire extensive mais systématique d'un grand volume de sol autour de l'arbre, qui commence par la mise en place d'un pivot rofond, et se poursuit par le dèveloppement de racines latérales à tout les niveaux, avec en particulier des racines traçante qui exploitent le sol dans un grand rayon autour de l'arbre, ( i i ) une alimentation en eau qui semble reposer, en cas de saison sèche prononcée, sur les pivots profonds ancrés dans la saprolite, ( i i i ) un taux mycorhisation relativement faible des racines fines, ( i v ) une assimilation préférentielle de l'azote sous forme de nitrate, ( v ) une forte plasticité des srtatégies précédentes par rapport au type de sol : aucune ne semble fortement perturbée sur le fait que l'on soit sur un sol macroporeux épais à drainage vertical, ou un sol à horizons maroporeux peu épais et à drainage latéral.
Des différences très importantes apparaissent chez Dicorynia guianensis, caractérisée par : ( i ) une exploration raciniaire intensive d'un volume de sol relativement restreint, mais dont les propriétés physique sont favorables, ( i i ) une difficulté manifeste des pivots à pénétrer dans l'altérite compact, ainsi qu'une difficulté des racines charpentières horizontales à prospecter l'horizon du surface dans le sol à drainage latéral, ( i i i ) un taux micorhisation des racines fines relativement élevé dans le sol à drainage vertical, et significativement plus faible dans le sol à drainage latéral, ( i v ) une assimilation de l'azote sous forme d'ammonium uniquement, ( v ) une capacité de racine - semble- t-il - à inhiber la nitrification.
Ces résultats contribues à expliquer le fait qu' E. facalta soit plus abondant que D. guianensis sur les sols à drainage latéral superficiel, par deux sortes d'arguments : son système raciniaire apparaît bien adapté à ces sols a priori plus contraignants, et semble en échange moins compétitif dans les sols épais à drainage vertical. Enfin, la sratégie d'acquisition de l'azote par E. facalta évoque une espèce pionnère, ce qui montre qu'il n'y a pas forcément concordance entre les statégies aériennes et souterraine.