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Collybia fusipes est un basidiomycête pourridié impliqué dans le dépérissement de chênes. Ce parasite, commun des chênaies françaises, attaque les racines et provoque leur pourriture. Peu d'informations sont disponibles concernant l'impact des facteurs du milieu sur la maladie. De plus, si la présence de la maladie est liée à une perte de vigueur, on ne sit pas si la Collybie se développe sur des arbres après que ceux-ci aient été affaiblis par un autre biais ou si, dû à son attaque, les arbres connaissent une perte de croissance. Deux méthodes ont été mises en place pour tenter de répondre à ces questions. Tout d'abord, un suivi de l'évolution des infections naturelles a été entrepris dans deux parcelles de chênes rouges. Le niveau d'infection sur 134 arbres a été observé en 1995 pui[...]

Collybia fusipes est un basidiomycête pourridié impliqué dans le dépérissement de chênes. Ce parasite, commun des chênaies françaises, attaque les racines et provoque leur pourriture. Peu d'informations sont disponibles concernant l'impact des facteurs du milieu sur la maladie. De plus, si la présence de la maladie est liée à une perte de vigueur, on ne sit pas si la Collybie se développe sur des arbres après que ceux-ci aient été affaiblis par un autre biais ou si, dû à son attaque, les arbres connaissent une perte de croissance. Deux méthodes ont été mises en place pour tenter de répondre à ces questions. Tout d'abord, un suivi de l'évolution des infections naturelles a été entrepris dans deux parcelles de chênes rouges. Le niveau d'infection sur 134 arbres a été observé en 1995 puis, 6 ans plus tard, en 2001. Ce suivi a permis d'estimer les données épidémiologiques de bases : telles que la probabilité d'avoir de nouvelles infections sur les arbres
préalablement non attaqués et la vitesse d'évolution de la maladie sur ceux déjà infectés. Mais il a également permis, à l'aide de données complémentaires (croissance, niveau de concurrence et nature du sol), de savoir ce qui influence l'évolution et l'induction de la maladie. La deuxième expérience consistait en une inoculation artificielle sur chênes pédonculées. En 1998, 10 parcelles ont été sélectionnées en fonction de leur teneur en sable et du pH du sol. Quinze chênes pédonculés, par parcelle, y ont été inoculés. L'inoculation permet de séparer l'impact des facteurs sur les différentes étapes de la maladie : survie de l'inoculation, attaque du parasite et la progression de la maladie. Concernant le suivi des lésions naturelles, il est apparu que, si la Collybie est un parasite capable d'attaquer des arbres vigoureux, elle présente un développement lent : environ 30 ans lui est nécessaires pour infecter fortement un chêne. Le niveau de concurrence ne
semble pas être lié avec l'induction ou l'évolution de la maladie sur les arbres. Par contre, les arbres fortement infectés montrent une croissance diminuée dans les 6 ans. Dans les deux sites, l'hydromorphie est capable d'influencer négativement l'induction et l'évolution des infections. Plus l'hydromorphie est profonde, plus l'attaque par la Collybie est importante. Concernant l'expérimentation d'inoculation, l'inoculum survit mieux lorsque le sol est sableux, à pH acide et pour un rapport carbone/azote élevé. L'efficacité d'infection augmente avec la teneur en carbone du sol et la profondeur d'apparition d'hydromorphie