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Au cours des dernières dizaines d'années, de nombreuses opérations de sauvetage ont été organisées à la suite de la construction de grands barrages hydroélectriques et des centaines d'opération de translocations ont été entreprises. La plupart ne sont pas documentées et concernent assez rarement les primates, espèces phares en termes de recherche scientifique et de conservation de la nature. Quand il n'existe pas d'autre solution, de telles opérations peuvent s'avérer très utiles, à condition que certaines procédures soient respectées. En plus de sauver des vies animales, et si elles sont soigneusement préparées et documentées, ces opérations peuvent être bénéfiques en termes de connaissance et de conservation de la nature et sont nettement préférable a l'autre option : regarder et ne[...]

Au cours des dernières dizaines d'années, de nombreuses opérations de sauvetage ont été organisées à la suite de la construction de grands barrages hydroélectriques et des centaines d'opération de translocations ont été entreprises. La plupart ne sont pas documentées et concernent assez rarement les primates, espèces phares en termes de recherche scientifique et de conservation de la nature. Quand il n'existe pas d'autre solution, de telles opérations peuvent s'avérer très utiles, à condition que certaines procédures soient respectées. En plus de sauver des vies animales, et si elles sont soigneusement préparées et documentées, ces opérations peuvent être bénéfiques en termes de connaissance et de conservation de la nature et sont nettement préférable a l'autre option : regarder et ne rien faire. C'est dans cet esprit qu'a été organisé un programme de sauvetage, translocation et recherche sur la faune de Guyane sur le barrage de petit saut en Guyane française qui a noyé 365 km#2 de foret. Parmi environ 5 500 animaux captures, figuraient 229 singes qui ont été prélevés et déplaces vers une zone forestière protégée. Cette étude ne représente qu'une partie de l'ensemble des recherches entreprises. Un historique des opérations de translocation, est tout d'abord présente. Les objectifs d'une étude spécifique sur les primates sont ensuite exposés : démontrer la faisabilité d'une translocation de primates en milieu forestier, approfondir les connaissances écologiques, vétérinaires, biomédicales, génétiques et optimiser la méthodologie par la mise au point de techniques d'immobilisation sures et efficaces. Le choix des deux espèces est expliqué. Seize singes hurleurs et 3 sakis a face pale ont été suivis par télémétrie ; les résultats de la translocation sont exposés. La translocation a également été le point de départ d'une étude autoécologique du saki a face pale. Sur la base de près de 1700 heures d'observation, l'utilisation de l'espace, le rythme d'activité et le régime alimentaire sont décrits. Le comportement de cette espèce en milieu fragmente a également été étudie sur un groupe prisonnier sur un ilot de 28 ha au cours d'un cycle annuel. L'intérêt, le cout et les résultats de l'opération sont enfin discuter dans un contexte de disparition de l'habitat et de fragmentation forestière et les résultats obtenus avec chaque espèce sont comparés.