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La répartition agrégative de l'Angélique Dicorynia guianensis Amshoff. a fait l'objet de nombreuses études au niveau écologique et phénotypique. Au niveau moléculaire, de nombreux travaux complémentaires ont été réalisés sur les génomes nucléaires et cytoplasmiques. Les premières études sur le polymorphisme chloroplastique de l'Angélique, en Guyane française, surprennent :elles révèlent l'existence d'une diversité intrapopulation très élevée en comparaison avec les résultats obtenus pour les populations européennes de Chêne et de Hêtre (Petit et al., 1993). Du fait de sa transmission uniparentale l'ADN chloroplastique est un bon marqueur de la dissémination des graines dans le cadre des flux de gènes par graines. La répartition des graines sur le terrain montre une dispersion physiq[...]

La répartition agrégative de l'Angélique Dicorynia guianensis Amshoff. a fait l'objet de nombreuses études au niveau écologique et phénotypique. Au niveau moléculaire, de nombreux travaux complémentaires ont été réalisés sur les génomes nucléaires et cytoplasmiques. Les premières études sur le polymorphisme chloroplastique de l'Angélique, en Guyane française, surprennent :elles révèlent l'existence d'une diversité intrapopulation très élevée en comparaison avec les résultats obtenus pour les populations européennes de Chêne et de Hêtre (Petit et al., 1993). Du fait de sa transmission uniparentale l'ADN chloroplastique est un bon marqueur de la dissémination des graines dans le cadre des flux de gènes par graines. La répartition des graines sur le terrain montre une dispersion physique de plus de 95 % des graines dans un rayon de 50 m autour du semencier. A l'échelle du peuplement et au niveau moléculaire la distribution spatiale des chlorotypes des arbres adultes est agrégative. On observe que les agrégats voisins ne partagent pas obligatoirement le même chlorotype dominant et qu'un agrégat peut-être composé d'arbres de chlorotype différentPour expliquer le niveau élevé de diversité intrapopulation de l'ADN chloroplastique chez l'Angélique il a été proposé, par Marque (1996) un fonctionnement en métapopulation de l'espèce : a l'instant t on observe une mosaique de sous populations à différents stades d'évolution entre la colonisation et l'extinction. Notre étude a été effectuée dans le site expérimental de Paracou où 16 parcelles expérimentales ont été, mises en place et sont suivies par le CIRAD-Forêt. Nos travaux portent sur la parcelle 1 1 où ont été prélevées les échantillons des trois cohortes étudiées . adultes, tiges et semis. Les arbres ont été- analysés par PCR-RFLP afin de retrouver le polymorphisme décrit chez l'Angélique lors d'études préalables. Des analyses d'autocorrélation nous ont permis de tester l'existence d'une structuration spatiale génétique à l'intérieur des cohortes et entre cohortes. A de courtes distances (allant jusqu'à 130 m) les arbres tendent à partager le même chlorotype alors qu'à des distances plus importantes (à partir de 150 M) les arbres ont tendance à présenter des chlorotypes différents. Ces résultats confortent l'hypothèse de fonctionnement en métapopulationDe plus les résultats concernant les niveaux de diversité, intrapopulation au. niveau de la parcelle confirment ceux obtenus lors des études précédentes au niveau régional et local. Ces valeurs élevées de diversité témoignent de l'absence d'homogé-nefsation des sous populations interprétées comme un état de "jeunesse " de ces dernières, leur extinction se produisant avant la fixation de l'un des chlorotvpes. (Résumé scannérise) Mémoire de DEA - 1° année de thèse. Etude de la répartition agrégative de l'Angélique (Dicorynia guianensis), sur le site expérimental de Paracou (Guyane française), grâce aux méthodes de la génétique (ADN).