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Le programme de veille climatique est réalisée à Lannion par une collaboration entre l'antenne ORSTOM et le Cebtre de Météorologie Spatiale. Il a pour objet la création et l'interprétation de fichiers climatiques à partir de données satellitaires (Météosat, GOES Est, TIROS) et de données conventionnelles (température de surface de la mer, pluviométrie, etc.) ; nous surveillons plus particulièrement : - la température de surface de la mer : upwellings, anomalies chaudes ou froides; - la position en latitude de la Zone Intertropical de Convergence (ZITC) à 28° ouest; - les champs thermiques de surface en Afrique de l'ouest; - la convection profonde sur le continent, par une cartographie des fréquences de nuages convectifs. Les mouvements saisonniers de la zone de convergence à 28° ouest[...]

Le programme de veille climatique est réalisée à Lannion par une collaboration entre l'antenne ORSTOM et le Cebtre de Météorologie Spatiale. Il a pour objet la création et l'interprétation de fichiers climatiques à partir de données satellitaires (Météosat, GOES Est, TIROS) et de données conventionnelles (température de surface de la mer, pluviométrie, etc.) ; nous surveillons plus particulièrement : - la température de surface de la mer : upwellings, anomalies chaudes ou froides; - la position en latitude de la Zone Intertropical de Convergence (ZITC) à 28° ouest; - les champs thermiques de surface en Afrique de l'ouest; - la convection profonde sur le continent, par une cartographie des fréquences de nuages convectifs. Les mouvements saisonniers de la zone de convergence à 28° ouest ont permis de distinguer deux types d'années : des années "froides", liées à une forte activité de l'anticyclone de Sainte-Hélène et à un upwelling équatorial intense, et des
années "chaudes". On a pu ainsi opposer l'année 1983, froide, à 1984, année chaude, et prédire avec quelques mois d'avance que 1984 serait une année chaude. L'interprétation des champs thermiques, de la convection, et de la pluviosité dans certaines régions (Côte-d'Ivoire, Gabon) montre entre ces années des différences importantes de comportement. On en conclut que la température de surface de l'Atlantique intertropical peut être analysée de façon efficace, et qu'elle constitue un paramètre climatique important , en cas de forte anomalie, dans toutes les zones côtières, soumises à l'impact direct de la mousson ouest-africaine; pour les régions situées au-delà de 8-10° nord elle ne constitue par contre qu'un élément d'analyse parmi d'autres. Le programme est tourné vers des objectifs d'application immédiate, qui se traduisent par l'édition d'un bulletin bimestriel, et une orientation vers une observation aussi précise que possible, en temps réel, de la
convection en Afrique intertropicale. "(Résumé des auteurs)".