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Informer sur les risques reste un exercice délicat tant il s’agit d’interpeller sans pour autant céder au catastrophisme. Les actions de communication classiques sont perçues souvent localement comme peu crédibles quand les inondations historiques sont très anciennes voire oubliées, ou comme dérisoires quand la dernière crue catastrophique est encore douloureusement présente dans les esprits. De plus, une information univoque et descendante délivrée par des acteurs institutionnels est reçue en décalage avec les relations dynamiques que les habitants établissent avec le danger : oscillation entre mémoire et oubli de la catastrophe, balancement entre peur et déni du risque. Il s’agit en effet pour les riverains de concilier les injonctions contradictoires qu’il y a de continuer à habite[...]

Informer sur les risques reste un exercice délicat tant il s’agit d’interpeller sans pour autant céder au catastrophisme. Les actions de communication classiques sont perçues souvent localement comme peu crédibles quand les inondations historiques sont très anciennes voire oubliées, ou comme dérisoires quand la dernière crue catastrophique est encore douloureusement présente dans les esprits. De plus, une information univoque et descendante délivrée par des acteurs institutionnels est reçue en décalage avec les relations dynamiques que les habitants établissent avec le danger : oscillation entre mémoire et oubli de la catastrophe, balancement entre peur et déni du risque. Il s’agit en effet pour les riverains de concilier les injonctions contradictoires qu’il y a de continuer à habiter aussi normalement que possible, un territoire réputé dangereux.