Infodoc : Sciences, Techniques et Culture

Dans les zones périurbaines de Bolivie, à cause de l'absence d'entreprises municipales d'eau potable et d'assainissement, l'eau potable est souvent gérée par des organisations communautaires, majoritairement informelles. Dans celles de Cochabamba et de Tiquipaya/Colcapirhua, actuellement se discutent différents modèles de co-existence de systèmes communautaires et d'une entreprise de services d'eau potable et d'assainissement au niveau municipal. Les principaux thèmes de discussion sont d'ordre technique (infrastructures, sources d'eau potable, gestion de l'eau potable seule ou avec l'assainissement, appui technique), financier (calcul des tarifs, paiement de l'assainissement avec ou séparément de l'eau potable), légal (reconnaissance légale, fiscalisation, régulation), institutionnel[...]

Dans les zones périurbaines de Bolivie, à cause de l'absence d'entreprises municipales d'eau potable et d'assainissement, l'eau potable est souvent gérée par des organisations communautaires, majoritairement informelles. Dans celles de Cochabamba et de Tiquipaya/Colcapirhua, actuellement se discutent différents modèles de co-existence de systèmes communautaires et d'une entreprise de services d'eau potable et d'assainissement au niveau municipal. Les principaux thèmes de discussion sont d'ordre technique (infrastructures, sources d'eau potable, gestion de l'eau potable seule ou avec l'assainissement, appui technique), financier (calcul des tarifs, paiement de l'assainissement avec ou séparément de l'eau potable), légal (reconnaissance légale, fiscalisation, régulation), institutionnel et environnemental (gestion des ressources en eau). Pour appuyer les discussions des alternatives possibles, les relations qui existent dans 13 zones périurbaines d'autres pays
d'Amérique Latine et d'Afrique où la gestion de l'eau est communautaire ont été analysées. Deux types d'organisations se distinguent: les organisations "bottom up", construites à l'initiative des communautés de manière autonome, et les organisations "top down", souvent crées à l'initiative de la coopération internationale, qui permettent de gérer une partie du service tandis que l'autre est à la charge de l'entreprise municipale. Un constat est que les systèmes "bottom up" perdurent dans le temps, mais se trouvent presque toujours bloqués dans une gestion déficiente, par manque d'appui externe. D'autre part, la survie des systèmes "top down" dépend en grande partie de la continuité de l'accompagnement initial. Par ailleurs, bien que l'existence et l'importance des systèmes communautaires pour approvisionner les zones périurbaines en eau potable commencent à être reconnues, il n'existe pas encore de modèles standards de cogestion avec des entreprises
municipales qui permettent un service d'eau potable et d'assainissement efficace et à prix adapté et accepté par les habitants. Cependant des exemples de bonnes et mauvaises pratiques ont été rencontrés dans les deux cas de modèles et pourraient être utiles pour les cas de Cochabamba et Tiquipaya/Colcapirhua.