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Depuis la conférence de Rio en 1992, les choses n'ont pas autant changé que ce que l'on pensait. L'engouement pour les substances naturelles n'a pas explosé comme on semblait le prévoir il y a 10 ans. Les industries pharmaceutiques se sont tournées vers d'autres sources d'innovations (génétique, modélisation moléculaire...) abandonnant la prospection de subtances miraculeuses dans des sites naturels. En cosmétique les besoins en plantes des pays du Sud ne se sont pas non plus envolés, soit parce que les entreprises sont réticentes au commerce avec les pays en voie de développement où peu de structures ont été mises en place, soit parce que les extraits de plantes sont utilisés en quantité infime uniquement pour ce qu'ils évoquent aux acheteurs. Pourtant la conférence sur la diversité [...]

Depuis la conférence de Rio en 1992, les choses n'ont pas autant changé que ce que l'on pensait. L'engouement pour les substances naturelles n'a pas explosé comme on semblait le prévoir il y a 10 ans. Les industries pharmaceutiques se sont tournées vers d'autres sources d'innovations (génétique, modélisation moléculaire...) abandonnant la prospection de subtances miraculeuses dans des sites naturels. En cosmétique les besoins en plantes des pays du Sud ne se sont pas non plus envolés, soit parce que les entreprises sont réticentes au commerce avec les pays en voie de développement où peu de structures ont été mises en place, soit parce que les extraits de plantes sont utilisés en quantité infime uniquement pour ce qu'ils évoquent aux acheteurs. Pourtant la conférence sur la diversité biologique a au moins permis aux acteurs de l'exploitation des ressources phytogénétiques mais surtout au grand public de prendre conscience des enjeux de la biodiversité, de son
potentiel mais surtout du risque que représente sa dégradation. En outre elle a permis de créer un cadre juridique pour les transactions de matériel phytogénétique, même si l'on peut encore regretter qu'il ne se restreigne aux pays développés. Ainsi les entreprises du vivant se retrouvent soumises, en plus de leur exigence propre à la législation des pays dans lesquels elles font affaires mais surtout à la sanction du public, de plus en plus exigeant en terme de respect de l'environnement.