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Gérer les stocks de matières organiques des sols est un enjeu primordial aussi bien pour préserver la qualité des sols que pour contrôler une source importante de gaz à effet de serre. Ceci implique de prévoir les stocks et les flux de carbone du sol, mais ces derniers sont encore mal estimés. En effet, si l'impact de la matrice solide du sol sur la dynamique du carbone est en partie décrit, il est peu quantifié en raison de la complexité des mécanismes mis en jeu et de l'hétérogénéité du sol. Ce travail avait pour objectif de caractériser l'hétérogénéité spatiale de la biodégradation de résidus de culture (principale source de matières organiques des sols cultivés) dans le sol.
Par analogie avec la rhizosphère, nous avons qualifié de résidusphère les résidus en décompositionet le [...]

Gérer les stocks de matières organiques des sols est un enjeu primordial aussi bien pour préserver la qualité des sols que pour contrôler une source importante de gaz à effet de serre. Ceci implique de prévoir les stocks et les flux de carbone du sol, mais ces derniers sont encore mal estimés. En effet, si l'impact de la matrice solide du sol sur la dynamique du carbone est en partie décrit, il est peu quantifié en raison de la complexité des mécanismes mis en jeu et de l'hétérogénéité du sol. Ce travail avait pour objectif de caractériser l'hétérogénéité spatiale de la biodégradation de résidus de culture (principale source de matières organiques des sols cultivés) dans le sol.
Par analogie avec la rhizosphère, nous avons qualifié de résidusphère les résidus en décompositionet le sol dont l'activité microbienne était affectée par cette décomposition. Nous avons étudié la dybamique du carone et de l'azote des résidus dans la résidusphère, ainsiq ue l'effet de la nature des résidus décomposés sur cette dernière. De plus, nous nous somme intéressés aux modifications des propriétés physiques du sol de la résidusphère en mesurant sa stabilité structurale.
Pour répondre à nos objectifs, nous avons utilisé un dispositif d'incubation expérimental et standardisé, les éprouvettes de sol. Elles consistent en des agrégats compactés autour d'une monocouche de résidus. Les réidus choisis avaient des omositions biochimiques contrastées susceptibles d'affecter la résidusphère et son fonctionnement. Nous avons incubé de la paille de blé mâture (C:N = 166 et 11 % du C est soluble) et des feuilles de seigle jeune (C:N = 9 et 23 % du C est soluble). Afin de suivre le devenir du carbone et de l'azote apportés, ces résidus étaient doublement marqués13 C, 15 N. La mise en évidence de la résidusphère nécessitait de préservéer l'organisation spatiale des microcosmes, nous nous sommes donc appuyés sur un fractionnement spatial qui consistait en un découpage du col en tranches repérées par rapport aux résidus.