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Dans ce travail, nous avons tenté d'identifier les facteurs, puis les mécanismes qui sont à l'origine du phénomène de dénitrification observé en milieu acide et en présence de pyrite (FeS2), dans des cases lysimètriques à Saint Pol de Léon en Bretagne. On s'est intéressé d'une part, aux bactéries Thiobacillus ferrooxidans et Thiobacillus Thiooxidans, bactéries acidophiles, aérobies strictes, considérées come non dénitrifiantes, et connues pour être impliquées dans les processus d'oxydation de la pyrite ; et d'autre part à des souches autochtones provenant des cases lysimétriques. Les souches autochtones ont été isolées à partir de cailloux pyriteux recouverts de jarosite sur des milieux de culture de Thiobacillus ferrooxidans et Thiobacillus thiooxidans. Le cycle oxydatif bactérien de[...]

Dans ce travail, nous avons tenté d'identifier les facteurs, puis les mécanismes qui sont à l'origine du phénomène de dénitrification observé en milieu acide et en présence de pyrite (FeS2), dans des cases lysimètriques à Saint Pol de Léon en Bretagne. On s'est intéressé d'une part, aux bactéries Thiobacillus ferrooxidans et Thiobacillus Thiooxidans, bactéries acidophiles, aérobies strictes, considérées come non dénitrifiantes, et connues pour être impliquées dans les processus d'oxydation de la pyrite ; et d'autre part à des souches autochtones provenant des cases lysimétriques. Les souches autochtones ont été isolées à partir de cailloux pyriteux recouverts de jarosite sur des milieux de culture de Thiobacillus ferrooxidans et Thiobacillus thiooxidans. Le cycle oxydatif bactérien de la pyrite fournissant du fer ferreux en solution, nous avons tenté d'étudier la possibilité d'une réduction abiotique des nitrates par l'ion ferreux en condition acide. Cette
réaction a été observée en milieu acide (Abdi-Haider, 1986), mais nécessite l'absence d'oxygène dans le milieu (Rowell, 1981). Pour notre part, nous n'avons pu mettre en évidence cette réaction dans nos conditions expérimentales. Les conditions aérobies nécessaires à la vie des T. ferrooxidans et T. thiooxidans, ne seraient donc pas compatibles avec la réduction des nitrates. Les souches autochtones ou "souches Saint Pol" ont montré la capacité à oxyder la pyrite et le soufre comme T. ferrooxidans et T. thiooxidans. Les souches autochtones assimilent les nitrates pour leur nutrition azotée. Les bactéries T. ferrooxidans et T. thiooxidans n'ayant pas cette capacité, les "souches Saint-Pol" pourrraient donc être des espèces différentes. Les diminutions de concentration en nitrates dans les milieux de cultures des "souches Saint-Pol" ne peuvent pas être expliquées uniquement par l'assimilation réductrice des nitrates. Aussi, il faudrait préciser si les nitrates
sont impliqués dans la chaîne respiratoire de ces bactéries.