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Les projets de gestion et de conservation de la forêt naturelle à Madagascar se caractérisent par une implication des communautés riveraines des massifs dans cette gestion et par des actions de développement. Malgré tout, le financement de ces activités sur le long terme n’est pas encore acquis et parmi ses sources, les exploitations ligneuses à caractère commercial font toujours débat. A travers une analyse des filières de bois d’oeuvre formelles et informelles, depuis deux zones de projet jusqu’aux principaux centres urbains associés, il ressort de cette étude que (1) les volumes de bois exploités, souvent de manière informelle, sont quatre fois supérieurs aux préconisations pour une exploitation rationnelle, (2) les retombées économiques locales peuvent atteindre plusieurs centaine[...]

Les projets de gestion et de conservation de la forêt naturelle à Madagascar se caractérisent par une implication des communautés riveraines des massifs dans cette gestion et par des actions de développement. Malgré tout, le financement de ces activités sur le long terme n’est pas encore acquis et parmi ses sources, les exploitations ligneuses à caractère commercial font toujours débat. A travers une analyse des filières de bois d’oeuvre formelles et informelles, depuis deux zones de projet jusqu’aux principaux centres urbains associés, il ressort de cette étude que (1) les volumes de bois exploités, souvent de manière informelle, sont quatre fois supérieurs aux préconisations pour une exploitation rationnelle, (2) les retombées économiques locales peuvent atteindre plusieurs centaines de millions d’Ariary (i.e. dizaines de milliers d’euros) par an et (3) les exploitants et menuisiers tirent la plus grande part des bénéfices de la commercialisation des produits. Le choix d’interdire ou d’autoriser des exploitations par les communautés, en plus du débat écologique, doit tenir compte des retombées économiques e cette filière. En cas d’interdiction d’exploitation, l’analyse de filière permet de chiffrer le montant minimal de l’impact local des actions à envisager pour améliorer les revenus par rapport à la situation actuelle. Si les exploitations sont autorisées, une redistribution des bénéfices vers les communautés pourrait passer par des négociations entre communautés et exploitants afin de définir un partenariat plus équitable.

About Madagascar forests, management and conservation projects involve local communities in the effective management of natural resources and implement development actions toward theses local communities. However, long term financial support of these actions is not yet achieved, and one of these financial sources, forest exploitation, is still under debate between conservation and sustainable management actors. In two conservation project areas, formal and informal wood commodity chain analysis has been proceeded, from forest areas to the main close cities. These analysis show that (1) wood flow from forest area is currently four time the maximal volume of wood compared to the quantities that a sustainable exploitation should afford, (2) local incomes can exceed one hundred million Ariary (i.e. thirty thousand euros) a year and (3) operators and carpenter have the biggest incomes. These data can be useful to evaluate the expenses required to balance the ban
of wood harvest. If exploitation are not banned, these data can help to define actions toward a better distribution of incomes among the commodity chain.