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Avec la modernisation de l’agriculture, l’arbre a été peu à peu écarté des politiques de développement. Et sa prise en considération dans les différentes réglementations est révélatrice. Au travers de trois témoignages d’agriculteurs planteurs d’arbres recueillis pour les besoins d’un documentaire récent, on s’aperçoit rapidement qu’ils ont connu, à 5, 15 ou 30 années d’intervalle, les mêmes réticences, les mêmes problèmes dans l’accompagnement et l’éligibilité de leurs projets agroforestiers. On demande aux mêmes agriculteurs de produire mieux, voire de maintenir les éléments naturels, au risque d’être pénalisés, ce qui semble paradoxal, surtout quand on voit les contraintes voire les pénalités que les arbres représentent pour la gestion de l’exploitation. Imaginer l’arbre au service[...]

Avec la modernisation de l’agriculture, l’arbre a été peu à peu écarté des politiques de développement. Et sa prise en considération dans les différentes réglementations est révélatrice. Au travers de trois témoignages d’agriculteurs planteurs d’arbres recueillis pour les besoins d’un documentaire récent, on s’aperçoit rapidement qu’ils ont connu, à 5, 15 ou 30 années d’intervalle, les mêmes réticences, les mêmes problèmes dans l’accompagnement et l’éligibilité de leurs projets agroforestiers. On demande aux mêmes agriculteurs de produire mieux, voire de maintenir les éléments naturels, au risque d’être pénalisés, ce qui semble paradoxal, surtout quand on voit les contraintes voire les pénalités que les arbres représentent pour la gestion de l’exploitation. Imaginer l’arbre au service du “développement durable” demande donc des clarifications réglementaires et juridiques avant toute autre chose. De ce côté, la situation évolue dans le bon sens, mais cela
demande aussi de concevoir les projets sous un angle plus positif, voire participatif entre les acteurs du monde rural, afin de décloisonner l’isolement des agriculteurs dans la gestion des territoires.
With the modernisation of agriculture, trees were gradually taken out of development policies. In this respect, the way trees are handled in various regulations is enlightening. Through the testimony of three tree planter farmers recorded for the purposes of a recent documentary, it is soon apparent that, at 5, 15 or 30 years interval, they came up against similar reluctance and similar problems in obtaining support and recognition of their agroforestry projects as being eligible. These farmers are asked to produce more efficiently, and sometimes to maintain natural elements, at the risk that they may be penalised — which seems contradictory — particularly in view of the constraints and sometimes disadvantages that trees may impose on overall farm management. For trees to be part of “sustainable development” requires some upfront clarification of regulations and legal provisions. In this respect a number of promising developments have occurred. Additionally,
projects must be designed from a more positive, or even participative, angle between players in the rural environment so as to break down the isolation of farmers when contemplating land management decisions.