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La participation dans la prise de décision peut être abordée de plusieurs points de vue : comme principe d’abord, lorsque les demandes sont considérées comme devant être intégrées à un processus d’association à la décision publique ; comme finalité ensuite, dans un processus de responsabilisation des acteurs pour promouvoir le développement durable ; une troisième conception enfin consiste à considérer la participation comme un mécanisme de gouvernance, qui doit conduire à une meilleure adaptation de l’État aux changements sociaux. En forêt, la participation a été introduite à partir du débat international sur la durabilité, comme moyen de prendre en compte les aspects sociaux dans la phase de formulation des politiques. Des conflits dans les visions de ce que doit être la gestion for[...]

La participation dans la prise de décision peut être abordée de plusieurs points de vue : comme principe d’abord, lorsque les demandes sont considérées comme devant être intégrées à un processus d’association à la décision publique ; comme finalité ensuite, dans un processus de responsabilisation des acteurs pour promouvoir le développement durable ; une troisième conception enfin consiste à considérer la participation comme un mécanisme de gouvernance, qui doit conduire à une meilleure adaptation de l’État aux changements sociaux. En forêt, la participation a été introduite à partir du débat international sur la durabilité, comme moyen de prendre en compte les aspects sociaux dans la phase de formulation des politiques. Des conflits dans les visions de ce que doit être la gestion forestière, de même que des demandes concurrentes entre rôle des forêts au niveau local et besoins classiques de production de bois, définissent des enjeux spécifiques de la
participation dans la gestion et la gouvernance forestières. L’importance de la durabilité sociale dans les décisions de gestion forestière détermine des types et modalités différents de participation dans des contextes culturels, économiques et politiques différents. Les systèmes de gouvernance, qui se basent sur des mécanismes plus que sur des normes, suscitent le développement de réseaux d’acteurs et de partenariats. Ces nouvelles formes d’action peuvent aboutir à consolider le pouvoir des intervenants les plus forts, ou au contraire promouvoir plus d’équité à travers une redistribution du pouvoir entre participants.
Participation in decision-making may be seen from different angles: as a principle that requires public demands to be considered through a process of public involvement; or, as a finality in the process of empowerment of local actors involved in sustainable development. A third view is to consider participation as a mechanism of governance that enhances the State’s adaptiveness to social changes. In forest policy, participation was introduced in connection with the international debate on sustainability as a means for taking on board social considerations in policy formulation. Conflicting visions of forest management, together with competing demands on forests as between community vs. conventional timber production needs create specific challenges for participatory processes in forest management and governance. The importance of social sustainability of decisions relating to forest management determines the types and modes of participation in different
cultural, economic and political contexts. The governance perspective, based on mechanisms rather than norms, promotes the establishment of actors’ networks or partnerships. Some of these new configurations consolidate the positions of the more powerful stakeholders, while others, on the contrary, promote greater equity by redistributing power between participants.