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Les deux premières conférences ministérielles pour la protection des forêts en Europe (Strasbourg, 1990 et Helsinki, 1993) ont relancé une dynamique de concertation et d'actions communes entre tous les pays du continent européen attachés à promouvoir la protection et la gestion durable des forêts. Alors que la première conférence s'était surtout attachée à impulser la réalisation concertée de projets caractérisés par un bon état de maturité technico-scientifique et par une forte attention politique, la seconde conférence s'est principalement efforcée de mieux définir la contribution originale du continent européen aux grands débats forestiers internationaux, dans le prolongement de la Conférence des Nations-Unies sur l'Environnement et le Développement. Ce processus très souple de con[...]

Les deux premières conférences ministérielles pour la protection des forêts en Europe (Strasbourg, 1990 et Helsinki, 1993) ont relancé une dynamique de concertation et d'actions communes entre tous les pays du continent européen attachés à promouvoir la protection et la gestion durable des forêts. Alors que la première conférence s'était surtout attachée à impulser la réalisation concertée de projets caractérisés par un bon état de maturité technico-scientifique et par une forte attention politique, la seconde conférence s'est principalement efforcée de mieux définir la contribution originale du continent européen aux grands débats forestiers internationaux, dans le prolongement de la Conférence des Nations-Unies sur l'Environnement et le Développement. Ce processus très souple de concertation, de décision et de suivi de la mise en oeuvre des résolutions adoptées a mis en évidence à la fois un incontestable fonds commun des approches forestières, l'attachement passionné aux spécificités sylvicoles nationales et les effets déjà très sensibles, mais encore difficiles à évaluer concrètement, des grands débats sur la diversité biologique et sur les modèles sylvicoles. L'Europe, berceau de la sylviculture et de l'aménagement des forêts, est actuellement engagée dans une réflexion souvent polémique sur ses propres traditions forestières, qui risque de l'empêcher de faire valoir avec clarté la richesse et la diversité de ses expériences et convictions, face aux contributions très actives de l'Amérique du Nord et aux attentes de certains pays tropicaux.
The first two ministerial conférences on the protection of forests in Europe {Strasbourg 1990 and Helsinki 1993) reactivated dynamic contacts between ail the European countries which joined together to promote the protection and the sustainable management of forests. While the first conférence mainly aimed at stimulating joint efforts to carry out projects characterised by considérable technical and scientific maturity and by a strong political focus, the second conférence mainly aimed to define the spécifie contribution of the European continent to the major international issues concerning the forest, as follow-through to the United Nations Conférence on Environment and Development. This very flexible System for considering, making décisions about and monitoring the matérialisation of the adopted resolutions has brought out the commonality in approaches to forestry, the emotional attachment to the unique traits of national forests, and the effects (that have already become very perceivable, but are still difficult to evaluate) of the heavy emphasis that is being placed on biological diversiîy and forestry models. Europe, which is the cradle of forestry and forest management, is currently analysing its own forestry traditions. This may inhibit its efforts to bring out the full wealth and diversity of expériences and convictions, when confronted with the very active input from North America and the high expectations of some of the tropical countries.