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Après avoir reconnu que, dans certains cas particulièrement aigus, mais somme toute limités, aucune mesure préventive n'aurait empêché l'apparition de chablis, l'auteur estime que les dégâts du vent en forêt ne sont pas toujours une fatalité : après avoir montré que l'un des meilleurs moyens d'apprécier la solidité d'un arbre ou d'un peuplement est l'élancement (El = H/D), que celuici doit rester faible (de l'ordre de 70), l'auteur indique quelques moyens d'obtenir, puis de conserver un faible élancement : outre les moyens bien connus que sont les faibles densités de plantations, et une sylviculture dynamique, à base d'éclaircies fortes et précoces, l'auteur donne des résultats d'expériences de terrain (sur Douglas) montrant que des facteurs comme le labour, la fertilisation, l'utilis[...]

Après avoir reconnu que, dans certains cas particulièrement aigus, mais somme toute limités, aucune mesure préventive n'aurait empêché l'apparition de chablis, l'auteur estime que les dégâts du vent en forêt ne sont pas toujours une fatalité : après avoir montré que l'un des meilleurs moyens d'apprécier la solidité d'un arbre ou d'un peuplement est l'élancement (El = H/D), que celuici doit rester faible (de l'ordre de 70), l'auteur indique quelques moyens d'obtenir, puis de conserver un faible élancement : outre les moyens bien connus que sont les faibles densités de plantations, et une sylviculture dynamique, à base d'éclaircies fortes et précoces, l'auteur donne des résultats d'expériences de terrain (sur Douglas) montrant que des facteurs comme le labour, la fertilisation, l'utilisation de plants trapus, la qualité des entretiens et le dépressage ont tous un effet très appréciable sur l'abaissement de l'élancement ; il termine en proposant, pour le Douglas, une sylviculture qui aurait l'avantage de concilier une bonne stabilité du peuplement, une production très acceptable (540 m3/ha), avec un minimum de petits bois (14 %), une révolution courte (35 ans en bonne station), donnant malgré tout des volumes unitaires assez élevés (1,54 m3). L'auteur termine en reconnaissant que les mesures préconisées entraînent la formation de cernes larges, ce qui est sans grand inconvénient pour certaines espèces comme le Douglas, mais plus gênant pour d'autres comme l'Epicéa.
After acknowledging that in some particularly severe, but nonetheless limited, cases, no preventive measures would have stopped the appearance of windthrows, the author considers that wind damage in forests is not always inevitable. After having shown that one of the best methods of determining the stability of a tree or a stand is the rapid growth factor (El = H/D), which should remain low (at about 70), the author points out several methods of obtaining and conserving a low rapid growth factor : apart from the well-know methods such as low planting density and intensive silviculture based on heavy early thinnings, the author presents results of field experiments (on Douglas fir) which show that factors such as tillage, fertilizer application, the use of stocky plants, the quality of tending and thinning out all have a very noticeable effect on the reduction of rapid growth. He concludes by proposing for Douglas fir a silvicultural system which would have the advantage of reconciling good stand stability, a highly acceptable yield (540 m3/ha) with a minimum of smallwood (14 %), and a short rotation (35 years on a good site), while still producing relatively high unit volumes (1,54 m3). The author concludes by acknowledging that the measures recommanded lead to the formation of wide rings, which is not of great importance for some species such as Douglas fir, but is a disadvantage for others such as Norway spruce.