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La capacité des espèces à se diversifier phénotypiquement est inégale entre les taxons, les mécanismes impliqués dans ces différences sont peu connus. Le nombre de gènes codant pour un caractère jouerai un rôle important dans ce processus mais cela n’a jamais été testé expérimentalement. Les grenouilles empoisonnées du Pérou du genre Ranitomeya constituent un système intéressant pour étudier cette problématique car il s’agit d’espèces différentes en situation de sympatrie présentant un niveau de diversification du signal d’avertissement différent, avec certaines espèces ayant seulement deux écotypes géographiquement structurés tandis que d’autres montrent jusqu’à neufs morphes complètement distincts. Dans cette étude, nous étudions l’architecture génétique du signal d’avertissement en[...]

La capacité des espèces à se diversifier phénotypiquement est inégale entre les taxons, les mécanismes impliqués dans ces différences sont peu connus. Le nombre de gènes codant pour un caractère jouerai un rôle important dans ce processus mais cela n’a jamais été testé expérimentalement. Les grenouilles empoisonnées du Pérou du genre Ranitomeya constituent un système intéressant pour étudier cette problématique car il s’agit d’espèces différentes en situation de sympatrie présentant un niveau de diversification du signal d’avertissement différent, avec certaines espèces ayant seulement deux écotypes géographiquement structurés tandis que d’autres montrent jusqu’à neufs morphes complètement distincts. Dans cette étude, nous étudions l’architecture génétique du signal d’avertissement en caractérisant la ségrégation phénotypique du patron de coloration dans des familles mendéliennes élevées en laboratoire chez deux espèces, R. fantastica et R. imitator. Nos résultats supportent que les variations du signal d’avertissement résultent de l’implication de peu de gènes dont certains sont en déséquilibre de lien. Cette architecture simplifiée jouerait un rôle important dans la capacité des espèces de Ranitomeya à se diversifier.

The ability of species to diversify phenotypically is uneven between taxa and little is known about the mechanisms involved in these differences. The number ofgenes coding for a trait might play an important role in the process of diversification but it has never been experimentally tested. Peruvian poison dart frogs of the genus Ranitomeya offer an interesting study system to investigate thisproblematic because different sympatric species display completely different level of warning signal diversification with some species having only two geographically structures ecotypes, while others have up to nine completely distinct morphs. Inthis study we investigate the genomic architecture of warning signals bycharacterizing the phenotypic segregations of color pattern elements of lab reared Mendelian families in two species, R. fantastica and R. imitator. Our results support that warning signals variations is the results of only a few gene with somebeing in linkage disequilibrium. This simplified genetic architecture is expected toplay an important role in the capacity of Ranitomeya species to diversify.