Infodoc : Sciences, Techniques et Culture

Résumé de l'auteur : Plus de la moitié des surfaces aménagées par Grand Paris Aménagement sont des espaces non artificialisés, essentiellement agricoles. Les opérations en cours engagent Grand Paris Aménagement dans une trajectoire d'artificialisation soutenue pour les 15 années à venir. Pour infléchir cette tendance, un effort sur la densité des opérations en extension urbaine et sur le taux de renouvellement urbain est nécessaire. Les freins à la densité des aménagements en extension urbaine peuvent être d'ordre économique ou politique. Pour densifier ces nouveaux quartiers en extension urbaine, il existe des marges de progrès en travaillant au juste équilibre entre compacité et proportion d'espaces publics et en renforçant l'adhésion des élus et des habitants. Un renforcement des d[...]

Résumé de l'auteur : Plus de la moitié des surfaces aménagées par Grand Paris Aménagement sont des espaces non artificialisés, essentiellement agricoles. Les opérations en cours engagent Grand Paris Aménagement dans une trajectoire d'artificialisation soutenue pour les 15 années à venir. Pour infléchir cette tendance, un effort sur la densité des opérations en extension urbaine et sur le taux de renouvellement urbain est nécessaire. Les freins à la densité des aménagements en extension urbaine peuvent être d'ordre économique ou politique. Pour densifier ces nouveaux quartiers en extension urbaine, il existe des marges de progrès en travaillant au juste équilibre entre compacité et proportion d'espaces publics et en renforçant l'adhésion des élus et des habitants. Un renforcement des dispositifs de régulation, qui pourrait passer par l'obligation de fixer une densité minimale dans le projets ou une aide financière à la densité en zone périurbaine favorables à l'habitat peu dense pourraient être étudiées. L'augmentation du taux de renouvellement urbain nécessitera de construire des stratégies foncières de long terme avec les opérateurs fonciers pour limiter les coûts d'acquisition des terrains, et une augmentation significative de financement public pour combler le déficit structurel de ces opérations. Des mécanismes de péréquation entre les opérations les plus rentables et déficitaires - à l'échelle régional ou nationale - pourraient être une réponse à ce besoin de financement. La renaturation comme compensation à l'artificialisation ne devra être envisagée qu'en ultime recours, du fait de la faible réversibilité de l'artificialisation et des coûts de renaturation qui se révèlent très sensiblement supérieurs aux coûts d'évitement.