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Les zones humides couvrent 3 à 4 % de la France métropolitaine [43] [103]. Elles remplissent de multiples fonctions, hydrologiques, biologiques et biogéochimiques, et rendent de nombreux services écosystémiques, aussi bien d’approvisionnement, de régulation ou culturels. L’agriculture est une des activités humaines sur les zones humides. Elle est également à l’origine de pressions sur ce milieu, par le drainage ou par des pratiques nuisant à la biodiversité ou à la ressource en eau. Ainsi, les deux tiers des milieux humides français ont disparu durant le siècle dernier [19] en partie à cause de ces menaces liées à l’agriculture. Les actions foncières peuvent contribuer à préserver ces zones humides en milieu agricole. La direction de l’eau et de la biodiversité du ministère de la Tran[...]

Les zones humides couvrent 3 à 4 % de la France métropolitaine [43] [103]. Elles remplissent de multiples fonctions, hydrologiques, biologiques et biogéochimiques, et rendent de nombreux services écosystémiques, aussi bien d’approvisionnement, de régulation ou culturels. L’agriculture est une des activités humaines sur les zones humides. Elle est également à l’origine de pressions sur ce milieu, par le drainage ou par des pratiques nuisant à la biodiversité ou à la ressource en eau. Ainsi, les deux tiers des milieux humides français ont disparu durant le siècle dernier [19] en partie à cause de ces menaces liées à l’agriculture. Les actions foncières peuvent contribuer à préserver ces zones humides en milieu agricole. La direction de l’eau et de la biodiversité du ministère de la Transition écologique a donc un partenariat avec la Fédération nationale des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (FNSafer), la tête de réseau de ces opérateurs fonciers agricoles, dans le but de soutenir leur mission environnementale. Cette étude s’inscrit dans ce cadre. Elle montre que de multiples outils impliquant des acteurs variés sont disponibles, avec aussi bien les acquisitions que la maîtrise d’usage, par voie réglementaire, ou par voie contractuelle. Cependant, ces outils présentent des limites, en matière de complexité de mise en œuvre, de contrôle ou d’intérêt pour les acteurs des territoires. Le partage d’informations et la communication, sont essentiels et peuvent être développés. Le cas des basses vallées angevines, classées site Ramsar, sert d’illustration de l’utilisation des outils et du rôle des acteurs locaux. Sur ce territoire, les acteurs agricoles, environnementaux et institutionnels sont mobilisés collectivement depuis plusieurs décennies, mais cela ne règle pas toutes les difficultés en matière de protection de la biodiversité des zones humides notamment, aussi liées à des facteurs météorologiques, économiques et sociaux.
Mots-clés : zones humides, agriculture, foncier, préservation, biodiversité

Wetlands cover 3 to 4% of metropolitan France [43] [103]. They fulfil multiple hydrological, biological and biogeochemical functions, and provide numerous ecosystem services, including provisioning, regulation and cultural services. Agriculture is one of the human activities in wetlands. It is also a source of pressure on this environment, through drainage or practices that harm biodiversity or water resources. Thus, two thirds of French wetlands disappeared during the last century [19] partly because of these threats linked to agriculture. Land management can help preserve these wetlands in agricultural areas. The Water and Biodiversity Department of the French Ministry for the Ecological Transition therefore has a partnership with the National Federation of country planning and rural establishment societies (Fédération nationale des sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural, FNSafer), the network leader of these agricultural land operators, with the aim of supporting their environmental mission. This study is part of this framework. It shows that multiple tools involving various actors are available, with both acquisitions and control of use, thanks to regulation or contracts. However, these tools have their limits, in terms of complexity of implementation, control or interest for territorial actors. Information sharing and communication are essential and can be developed. The case of the Lower Valleys of Anjou, classified as a Ramsar site, serves as an illustration of the use of tools and the role of local stakeholders. In this area, agricultural, environmental and institutional stakeholders have been collectively mobilised for several decades, but this does not solve all the difficulties in protecting the biodiversity of wetlands, which are also linked to meteorological, economic and social factors.
Key-words: wetlands, agriculture, land management, preservation, biodiversity