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Dans le cadre des négociations post-Kyoto, l’accord de Copenhague Malgré ses lacunes juridiques a véritablement lancé une dynamique multilatérale de structuration d’un régime international de lutte contre la déforestation tropicale. Inspiré du bilan mitigé du secteur forestier dans le mécanisme de développement propre (MDP), l’accord de Copenhague de 2009 institutionnalise un nouveau mécanisme stratégique d’atténuation de changement climatique via la forêt. Il s’agit du mécanisme de réduction des émissions de CO2 issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+). Cette initiative lancée en 2003 vise à rémunérer les pays en voie de développement, afin qu’ils réduisent leur déforestation. Le changement d’usage des terres forestières étant estimé responsable de 12 à 18% [...]

Dans le cadre des négociations post-Kyoto, l’accord de Copenhague Malgré ses lacunes juridiques a véritablement lancé une dynamique multilatérale de structuration d’un régime international de lutte contre la déforestation tropicale. Inspiré du bilan mitigé du secteur forestier dans le mécanisme de développement propre (MDP), l’accord de Copenhague de 2009 institutionnalise un nouveau mécanisme stratégique d’atténuation de changement climatique via la forêt. Il s’agit du mécanisme de réduction des émissions de CO2 issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+). Cette initiative lancée en 2003 vise à rémunérer les pays en voie de développement, afin qu’ils réduisent leur déforestation. Le changement d’usage des terres forestières étant estimé responsable de 12 à 18% des émissions de gaz à effet de serre liés aux activités humaines. Le fonds vert de Copenhague créé à cet effet, affiche à ce jour des engagements financiers des pays du nord de 5 milliards de dollars. Le mode d’allocation de ces fonds aux pays du sud pour la REDD+ sera basé sur le modèle de
l’aide publique. Ce qui amène à s’interroger sur les conditions qui pourraient accompagner l’allocation de cette nouvelle version d’aide au regard de l’expérience de l’aide publique au développement (APD). Par ailleurs, les forêts tropicales étant situées dans des pays dont l’expérience de l’APD a conduit à les identifier comme des « Etats fragiles », quelles seraient les conditions d’efficacité de la REDD+ dans ce type de pays, notamment ceux d’Afrique centrale où se trouve le 2ème plus grand massif forestier tropical après l’Amazonie ?