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Dans les années 1970, l'Occident industrialisé découvrit des images à la télévision, des articles dans la presse qui jetèrent l'alarme. Par la faute des hommes, les arbres allaient mourir. On parlait de forêts privées d'aiguilles, d'arbres aux feuillages roussis, de sujets morts en cime, voire totalement secs. On lança des programmes internationaux, européens, français. Le GHFF participa même au programme DEFORPA, Dépérissement des Forêts dû aux Pollutions Atmosphériques. Très vite, les scientifiques prirent leur distance par rapport aux "pluies acides". On tint des colloques. On proposa des solutions. On regarda la cime, les feuilles. On considéra les racines, les sols. On mesura les rejets des environs, les épandages de la contrée. On mesura l'importance des défoliations et l'évolut[...]

Dans les années 1970, l'Occident industrialisé découvrit des images à la télévision, des articles dans la presse qui jetèrent l'alarme. Par la faute des hommes, les arbres allaient mourir. On parlait de forêts privées d'aiguilles, d'arbres aux feuillages roussis, de sujets morts en cime, voire totalement secs. On lança des programmes internationaux, européens, français. Le GHFF participa même au programme DEFORPA, Dépérissement des Forêts dû aux Pollutions Atmosphériques. Très vite, les scientifiques prirent leur distance par rapport aux "pluies acides". On tint des colloques. On proposa des solutions. On regarda la cime, les feuilles. On considéra les racines, les sols. On mesura les rejets des environs, les épandages de la contrée. On mesura l'importance des défoliations et l'évolution des courbes de croissance. On analysa les pollutions. On cartographia leurs origines. On tint compte des vents, des reliefs, des expositions, de l'ensoleillement, des températures. On eut de la sorte bien des surprises. Vingt ans plus tard, il est temps de dresser le bilan des recherches et d'ouvrir de nouvelles pistes, d'autant que les données sur le Global Change commencent à être précisées. A l'époque des "pluies acides", elles étaient une hypothèse parmi d'autres. Que sait-on des origines et de la prise de conscience du phénomène, beaucoup plus ancien qu'on ne l'imaginât ? Qu'avait-on fait pour essayer de le juguler ? avec quelle efficacité ? dans quelles régions ? dans quels pays ? Y a-t-il des réactions de l'arbre citadin qui en font un indicateur de la crise qui guette l'arbre forestier ? Y a-t-il des réponses apportées pour l'arbre citadin qui sont utilisables en milieu forestier ? Quelles essences résistent le mieux aux pollutions en ville, en forêt ? quels traitements apporter aux sols, aux racines pour renforcer leur vigueur ? Quelles solutions appliquer pour réduire, voire supprimer les émissions et les épandages toxiques ? Quels problèmes sont posés par l'élargissement des cernes de croissance dus à la teneur en C02 ? Quelles solutions appliquer pour réduire, voire supprimer les décharges sauvages en forêt, leurs nuisances n'étant pas uniquement paysagères ?