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Depuis 1991, l'exploitation forestière en Guyane s'effectue par parcelle aménagée. Avant exploitation, la parcelle est inventoriée au taux de sondage de 5% afin d'avoir une estimation des volumes présumés exploitables. Malgré l'application d'un coefficient de réfaction de 50% sur les volumes obtenus statistiquement, les volumes extraits par les exploitants, toutes essences confondues, n'atteignent qu'une moitié du potentiel estimé par l'ONF. Partant de ce constat, j'ai mené une étude sur une parcelle après exploitation, afin de déterminer les causes de cette différence. Un deuxième inventaire du même type que le premier a été effectué pour comparer le volume exploité au volume restant sur pied, dans le but de confirmer la sous-valorisation. Je l'ai ensuite comparé à un troisième inven[...]

Depuis 1991, l'exploitation forestière en Guyane s'effectue par parcelle aménagée. Avant exploitation, la parcelle est inventoriée au taux de sondage de 5% afin d'avoir une estimation des volumes présumés exploitables. Malgré l'application d'un coefficient de réfaction de 50% sur les volumes obtenus statistiquement, les volumes extraits par les exploitants, toutes essences confondues, n'atteignent qu'une moitié du potentiel estimé par l'ONF. Partant de ce constat, j'ai mené une étude sur une parcelle après exploitation, afin de déterminer les causes de cette différence. Un deuxième inventaire du même type que le premier a été effectué pour comparer le volume exploité au volume restant sur pied, dans le but de confirmer la sous-valorisation. Je l'ai ensuite comparé à un troisième inventaire de type différent afin de renforcer les observations par un taux d'échantillonnage plus élevé. Dans ce troisième inventaire, un critère de qualité intervient afin d'évaluer le pourcentage de tarés détectables sur pied. Sur la parcelle exploitée, j'ai alors analysé les pertes et les oublis, sur un échantillon de 261 souches pour quantifier les cubages abandonnés. Enfin, j'ai réalisé une enquête auprès des bûcherons, des débardeurs, et des scieurs, afin de comprendre la logique de chacun. Il en ressort une incertitude sur la précision des inventaires, une carence dans les technique de bûcheronnage, une coordination insuffisante dans les chantiers d'exploitation, une sous-valorisation des volumes sur pied et donc une surconsommation des parcelles aménagées.