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Lors de sa croissance dans le sol, la rhizosphère ou les tissus symbiotiques, le mycélium du champignon ectomycorhizien Pisolithus microcarpus est soumis à des modifications importantes de son alimentation en azote, phosphore et carbone. L'objectif de cette étude étaient d'étudier l'impact de changements dans la concentration en N, P et C du milieu de culture sur l'expression des gènes impliqués dans la croissance et le métabolisme du mycélium végétatif de Pisolithus microcarpus. Dans une première étape, j'ai identifié plus de 1300 ESTs à partir de banques d'ADNc de mycélium végétatif et d'ectomycorhizes de P. microcarpus/E. globulus. Dans une deuxième étape, ces ADNc m'ont permis de mesurer, à l'aide de la technique des filtres d'ADNc, la concentration en transcrits du mycélium culti[...]

Lors de sa croissance dans le sol, la rhizosphère ou les tissus symbiotiques, le mycélium du champignon ectomycorhizien Pisolithus microcarpus est soumis à des modifications importantes de son alimentation en azote, phosphore et carbone. L'objectif de cette étude étaient d'étudier l'impact de changements dans la concentration en N, P et C du milieu de culture sur l'expression des gènes impliqués dans la croissance et le métabolisme du mycélium végétatif de Pisolithus microcarpus. Dans une première étape, j'ai identifié plus de 1300 ESTs à partir de banques d'ADNc de mycélium végétatif et d'ectomycorhizes de P. microcarpus/E. globulus. Dans une deuxième étape, ces ADNc m'ont permis de mesurer, à l'aide de la technique des filtres d'ADNc, la concentration en transcrits du mycélium cultivé sur différents milieux de culture. La variation mesurée pour les signaux dont l'intensité est supérieure à 2 fois le bruit de fond est inférieure à 7% sur les filtres à faible
et à haute densité. La variabilité biologique est nettement supérieure et elle est voisine de 20%. L'analyse comparative des populations de transcrits dand le mycélium de P. microcarpus cultivés pendant 2 ou 5 jours sur un milieu appauvri es Pi, NH4+ ou glucose montre que 70 à 90% des gènes ne sont pas affectés par la carence nutritionnelle. Ce résultat suggère que le mycélium est particulièrement bien adapté à ces conditions de stress trophique. Parmi les gènes régulés par la carence en N, P ou C, nous avons identifié la GTPase CPC2, une protéine responsable de la stabilité des ARNm et des protéines structurales impliquées dans le maintien de la paroi, du cytosquelette et de la membrane.