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La sève est transportée sous tension dans les conduits du xylème des arbres. Le potentiel hydrique atteint typiquement -2à -3 MPa au sommet des arbres au cours de la journée. Cet été de tension est physiquement instable et risque donc d'évoluer vers une phase gazeuse stable à la pression atmosphérique. La rupture des colonnes d'eau dans les conduits du xylème et l'obstruction du flux de sève par une phase gazeuse caractérisent ces phénomènes d'embolie. Au cours des deux dernières décennies de nombreuses recherches ont été consacrées à l'étude de ces phénomènes, des techniques fiables ont été développées, les mécanismes explicatifs semblent maintenant bien établis et l'importance des ces phénomènes a été étudié pour un assez grand nombre d'espèces. Deux techniques principales permetten[...]

La sève est transportée sous tension dans les conduits du xylème des arbres. Le potentiel hydrique atteint typiquement -2à -3 MPa au sommet des arbres au cours de la journée. Cet été de tension est physiquement instable et risque donc d'évoluer vers une phase gazeuse stable à la pression atmosphérique. La rupture des colonnes d'eau dans les conduits du xylème et l'obstruction du flux de sève par une phase gazeuse caractérisent ces phénomènes d'embolie. Au cours des deux dernières décennies de nombreuses recherches ont été consacrées à l'étude de ces phénomènes, des techniques fiables ont été développées, les mécanismes explicatifs semblent maintenant bien établis et l'importance des ces phénomènes a été étudié pour un assez grand nombre d'espèces. Deux techniques principales permettent de quantifier l'embolie dans le xylème. C'est tout d'abord la détection acoustique ultrasonique de la cavitation. La rupture des colonnes d'eau dans les conduits est associée
avec une émission d'ondes ultrasoniques qui, à l'aide d'un appareillage spécialisé, peuvent être enregistrées sur un arbre en place. La seconde technique consiste à mesurer l'effet direct de l'embolie sur la perte de conductance hydraulique qu'elle occasionne dans le xylème. Ces techniques ont permis de suivre l'évolution saisonnières de l'embolie dans le tissu conducteur des arbres, ainsi que de quantifier la vulnérabilité de ces conduits à la cavitations. Des suivis saisonniers d'embolie ont été effectués pour un certain nombre de feuillus et de résineux. Ces résultats montrent l'importance de la phase hivernale au cours de la vie d'un tissu conducteur. On peut distinguer trois catégories d'espèces : celles qui sont insensibles aux basses températures (conifères), celles qui sont peu sensibles (erables, hêtre) et celles qui sont très sensibles (chênes). .... "(Résumé de l'auteur)".