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Autour des parc nationaux de la province du Nord Cameroun, la chasse sportive s'organise dans des zones d'intérêt cynégétique. Les quotas de chasse sont actuellement évalués à partir des réalisations des années précédentes, sans tenir compte des effectifs réels des populations animales. Pour une meilleur gestion, un suivi des populations animales est donc nécessaire. L'objectif de notre travail est de proposer des méthodes qui permettront au MINEF et aux populations d'adapter les quotas des zones de chasse 1 et 4 en fonction des populations de gibier. Une estimation numérique des effectifs s'avère trop lourde pour être mise en place. L'utilisation de bio indicateurs est dans ce cadre mieux adaptée et permet par comparaison annuelle de dire si l'effectif d'une espèce augmente ou diminu[...]

Autour des parc nationaux de la province du Nord Cameroun, la chasse sportive s'organise dans des zones d'intérêt cynégétique. Les quotas de chasse sont actuellement évalués à partir des réalisations des années précédentes, sans tenir compte des effectifs réels des populations animales. Pour une meilleur gestion, un suivi des populations animales est donc nécessaire. L'objectif de notre travail est de proposer des méthodes qui permettront au MINEF et aux populations d'adapter les quotas des zones de chasse 1 et 4 en fonction des populations de gibier. Une estimation numérique des effectifs s'avère trop lourde pour être mise en place. L'utilisation de bio indicateurs est dans ce cadre mieux adaptée et permet par comparaison annuelle de dire si l'effectif d'une espèce augmente ou diminue, et donc d'ajuster les quotas à la hausse ou à la baisse. Dans un premier temps, une cartographie des différents points remarquables fréquentés par les animaux (salines, points
d'eau permanents,...) et une prospection des principales formations végétales ont été réalisées. A partir de ces données nous avons pu réfléchir à la mise en place d'un protocole de suivi des populations animales. Ce protocole a été affiné au fur et à mesure par des entretiens auprès des différents acteurs. Des méthodes complémentaires basées sur différents types d'observations (transects pédestres et en véhicules, affûts, observation au cours de la chasse) et faisant appel à plusieurs bioindicateurs (IK, sex-ratio, etc) permettront sur le long terme d'ajuster les quotas existants. En associant ces données de terrain à une connaissance précise de la biologie de l'espèce (taux de fécondité, sex-ratio, taille du groupe, hiérarchie...), les prélèvements pourraient être réfléchis dans une optique de gestion durable de la ressource cynégétique.