L'ouragan Lothar du 26 décembre 1999 a fortement touché les forêts d'Alsace et de Rhénanie-Palatinat. Les administrations forestières de ces deux régions travaillent ensemble, dans le cadre d'un projet Interreg, à l'élaboration une stratégie sylvicole pour les régénérations naturelles apparues dans les trouées créées par Lothar. Du côté français sont concernées les agences de l'Office National des Forêts de Haguenau et de Saverne, du côté allemand les Forstämter Bienwald, Haardt, Wasgau et Hinterweidenthal.
Au cours de l'automne 2006, une partie des surfaces de dégâts situées en Alsace ont été décrites à l'aide de placettes circulaires réparties de manière systématique dans les trouées. L’objet de cette étude est l'exploitation des données concernant la région naturelle "Plaine de Hag[...]
L'ouragan Lothar du 26 décembre 1999 a fortement touché les forêts d'Alsace et de Rhénanie-Palatinat. Les administrations forestières de ces deux régions travaillent ensemble, dans le cadre d'un projet Interreg, à l'élaboration une stratégie sylvicole pour les régénérations naturelles apparues dans les trouées créées par Lothar. Du côté français sont concernées les agences de l'Office National des Forêts de Haguenau et de Saverne, du côté allemand les Forstämter Bienwald, Haardt, Wasgau et Hinterweidenthal.
Au cours de l'automne 2006, une partie des surfaces de dégâts situées en Alsace ont été décrites à l'aide de placettes circulaires réparties de manière systématique dans les trouées. L’objet de cette étude est l'exploitation des données concernant la région naturelle "Plaine de Haguenau", en vue de l'élaboration d'une typologie des régénérations naturelles. Cette typologie doit d'une part, permettre une description plus rapide des surfaces de dégâts restantes, d'autre part, servir de base à la réalisation d'un guide sylvicole pour les régénérations naturelles post-tempête.
L'Office National des Forêts a élaboré une typologie essentiellement basée sur l'expérience, dont les variables clés sont la densité totale de la régénération et les densités relatives de différents groupes d'essences. Cette typologie n'est pas purement descriptive, elle présente une certaine "orientation sylvicole". Les surfaces de dégâts décrites ont été cartographiées sur la base de cette typologie, ce qui permettra de définir des zones d'interventions sylvicoles à l'échelle des parcelles.
Deux typologies statistiques ont été élaborées à l'aide de classifications hiérarchiques ascendantes. L'une repose sur la densité des essences, l'autre sur la densité des groupes d'essences. Ces typologies statistiques ont été comparées à la typologie de l'Office National des Forêts, de manière à déterminer les avantages et inconvénients chaque type de démarche (démarche pragmatique de l'Office National des Forêts versus démarche statistique avec les classifications hiérarchiques ascendantes).
Les trois typologies ont été soumises aux mêmes analyses: détermination de l'homogénéité et de la différenciation statistiques des types à l'aide de Multi-Response Permutation Procedures, caractérisation des types à l'aide de leur composition en essences et des essences indicatrices livrées par des Indicator Species Analysis, construction d'arbres de classification, qui peuvent être considérés comme les clés statistiques de détermination des types, et enfin représentation des types dans le repère des deux principaux axes d'une analyse en composantes principales. Les typologies ont également été testées sur le terrain, de manière à juger de leur praticabilité.
Les résultats montrent que la typologie de l'Office National des Forêts reflète mieux la réalité du terrain que les typologies statistiques. Ces dernières présentent certes une meilleure qualité statistique, mais les types étant très hétérogènes au regard de la densité totale de la régénération, ils englobent des "images" de régénération que la typologie de l'Office National des Forêts permet de différencier. Par ailleurs, les types définis par l'Office National des Forêts, non purement descriptifs, se prêtent mieux à une valorisation sylvicole. Ils intègrent en outre des paramètres importants pour la pratique, comme les seuils de densité intervenant dans les dossiers de subventions. Cependant, la démarche pragmatique choisie par l'Office National des Forêts nécessite une très bonne connaissance du terrain. De plus, le fait de donner une orientation sylvicole particulière à la typologie en limite les possibilités d'utilisation. Si les objectifs sylvicoles
venaient à changer, cette typologie risquerait de se révéler inadaptée, tandis qu'une typologie purement descriptive est a priori compatible avec toute stratégie sylvicole.
Am 26. Dezember 1999 traf der Orkan Lothar einen Teil der elsässischen und pfälzischen Wälder sehr hart. Zur waldbaulichen Behandlung der naturverjüngten Sturmwurfflächen arbeiten die Forstverwaltungen von Nord-Elsass und von Rheinland-Pflaz im Rahmen eines Interreg-Projektes zusammen. Betroffen sind auf französischer Seite Wälder der Forstämter "Haguenau" und "Saverne", auf deutscher Seite der Forstämter "Bienwald", "Haardt", "Wasgau" und "Hinterweidenthal".
Im Herbst 2006 wurde im Elsass einen Teil der Sturmwurfflächen mit systematisch verteilten Probekreisen erfasst. Gegenstand der vorliegenden Arbeit ist die Auswertung der Daten des Naturraums "Hagenau-Ebene" zur Erstellung einer Jungwuchstypologie. Diese Typologie soll zum einen der Erleichterung weiterer Aufnahmen und zum anderen der Erarbeitung einer Waldbau-Leitlinie dienen.
Die Mitarbeiter der französischen Forstverwaltung entwickelten eine Typologie auf Basis ihrer Kenntnis der Verhältnisse des Geländes. Diese Typologie baut überwiegend auf der Gesamtdichte der Jungwuchsbestände und auf den relativen Dichten verschiedener Baumartengruppen auf. Sie ist nicht nur deskriptiv sondern auch an der zukünftigen waldbaulichen Behandlung der Sukzessionswälder orientiert. Die Typologie erlaubte eine Kartierung der Sturmwurfflächen, die eine wichtige Grundlage für die waldbauliche Planung darstellt.
Anhand hierarchischer Clusteranalysen wurden zwei "statistische" Typologien entwickelt, die eine basierend auf der Dichte der einzelnen Baumarten, die andere auf der Dichte der Baumartengruppen. Ziel war, eine pragmatische Vorgehensweise mit einer statistischen Vorgehensweise zur Entwicklung einer Jungwuchstypologie zu vergleichen, und die jeweiligen Vor- und Nachteile der beiden Vorgehensweisen zu bestimmen.
Zum Vergleich wurden die drei Typologien denselben Analysen unterzogen: Überprüfung der statistischen Unterscheidbarkeit der Typen anhand Multi-Response Permutation Procedures - Analysen; Charakterisierung der Typen anhand der Baumartenzusammensetzung und der aus einer Indicator Species Analysis gewonnenen Leitbaumarten; Erstellung eines classification tree, der als "statistischer Bestimmungsschlüssel" angesehen werden kann; Darstellung der Typen im Koordinatensystem der zwei Hauptachsen einer Hauptkomponentenanalyse. Die drei Typologien wurden auch im Gelände getestet, um ihre Praktikabilität zu überprüfen.
Daraus ergab sich, dass die Typologie der französischen Forstverwaltung realitätsnähere Typen liefert als die statistischen Typologien. Die statistischen Typen weisen zwar eine bessere statistische Unterscheidbarkeit auf, enthalten aber Plots von sehr unterschiedlicher Gesamtdichte, so dass sie sehr verschiedene Verjüngungssituationen zusammenfassen. Daher sind sie für die Erarbeitung der Waldbau-Leitlinie nicht so gut geeignet wie die auf Grundlage von Erfahrungswerten gebildeten Typen. Auûerdem erlaubte die pragmatische Vorgehensweise der französischen Forstverwaltung die Integration von Variablen, die für die Praxis von Bedeutung sind (z. B. die Grenzwerte für die Gesamtdichte, die im Hinblick auf eine mögliche Förderung berücksichtigt werden sollen). Für die Einteilung von pragmatisch ausgerichtete Typen ist allerdings ein groûes Erfahrungswissen erforderlich und mit einer Orientierung der Typen an bestimmten waldbaulichen Zielen besteht das Risiko, dass
die Typologie bei einer Änderung der waldbaulichen Zielsetzung ihre Grundlage verliert.
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