Titre : | Programme mercure en Guyane (rapport final - deuxième partie) région Haut Maroni | Type de document : | texte imprimé | Editeur : | Paris : Ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement | Année de publication : | 2002 | Importance : | 456 p. | Présentation : | ill., graph., tabl., ref. | Langues : | Français (fre) | Catégories : | Thésaurus Agrovoc Amazonie ; Guyane française ; Mercure ; Atmosphère ; Sol ; Mesure ; Méthode ; Bioaccumulation Liste Plan de classement L30 (Qualité de l'environnement - Pollutions - Nuisances) [Classement Kourou]
| Résumé : | Afin d'appréhender la contamination anthropique des différents sites étudiés en Guyane (Antecume Pata, Dorlin, Ste Elie et Petit Saut), le programme "mercure en Guyane" a cherché à identifier (et à étudier) des "sites de références", où les apports en mercure ne pourraient être qu'atmosphériques ou géologiques, les eaux et les masses d'air ayant été aussi peu que possible contaminées par l'orpaillage. Deux types de sites ont été identifiés : 1/des inselbergs (Nouragues, NE de la Guyane, et Pic Matecho, SW de la Guyane) , et 2/le site "B" du dispositif ECEREX, situé à 17 km de la cote et soumis principalement aux masses d'air océaniques. Les études ont principalement porté sur les apports atmosphériques et sur l'enregistrement pédologique et sédimentaire de la contamination par le mercure, afin de tenter de définir un "fond géochimique". Les résultats obtenus montrent que les teneurs en mercure dans la canopée sont relativement élevées (64 ng/g en moyenne,
contre 0.4 ng/g en Suède par exemple). Celles mesurées dans l'air, entre 1et 40m, sont maximales au sommet de la canopée (2.2 ng/m3 à 30 m) et retombent au niveau du bruit de fond, mesuré à Petit Saut, au dessus de la canopée (1.5 ng/m3 à 40 m). Elles sont cependant beaucoup plus élevées juste au dessus du sol, particulièrement en fond de vallons, où elles peuvent atteindre 100 ng/m3, suite à la réduction du mercure en milieu hydromorphe et à son évasion. Les teneurs mesurées dans les retombées humides (pluies + pluvio-lessivats) sont caractéristiques d'environnements peu contaminés (9.4 ng/L de Hg total et 0.04 à 0.4 ng/L de MMHg). Ces résultats montrent que l'apport atmosphérique est environ dix fois plus faible que les apports vers l'atmosphère provenant du sol, et, dans une moindre mesure, de la canopée. La teneur en mercure dans les sols est maximale dans les oxisols, situés aux sommets des bassins versants. Ces sols profonds, la roche mère n'étant
présente qu'à 20 ou 30 m de profondeur, ont des teneurs comprises entre 500 ng/g en surface et 400 ng/g à 1.5 m de profondeur. Les sols hydromorphes, situés au fond des vallons, ont des teneurs nettement plus faibles (20 à 50 ng /g. Les concentrations du mercure total dans les eaux de surface (talweg) et dans les eaux de sub-surface (fosses) sont comprises entre 10 et 20 ng/L. Celles mesurées dans les sédiments situés en aval (100 à 200 ng/g) et dans les sédiments du lac du pic Matecho (50 à 200 ng/g) sont moins élevées que dans les oxisols. L'analyse d'une crue après orage a permis de montrer que les premiers écoulements, riches en particules, proviennent du ruissellement, alors qu'ensuite ce sont des eaux de sub-surface, plus claires et donc moins riches en Hg total mais plus riches en Hg dissous, qui s'écoulent. Sur le site du Talweg, une source de contamination en mercure, accidentelle et localisée (chute d'un arbre sur une station tensiométrique), a
permis de mettre en évidence les impacts impôrtants d'un apport en mercure métallique sur la contamination des sols, des fluc*x vers l'atmosphère et également des flux en sortie de bassin-versant. Ainsi, au cours de la crue, l'exportation de mercure vers l'aval est estimée à 100 mg, soit environ 25 fois plus que la quantité estimée au niveau d'un talweg voisin non contaminé. Les dosages de mercure réalisés sur un nombre limité d'échantillons d'aymaras (Hoplias malabaricus - N=8), de petite taille (22/32 cm - 100/300 g, pds frais), prélevés dans le lac Matecho, n'indiquent pas de différences entre les niveaux d'accumulation du mercure dans le tissu musculaire, en comparaison avec des poissons de même taille provenant d'autres sites non orpaillés en Guyane (H. aimara - Crique Coursibo par exemple) ou des données obtenues en Amazonie (rivière Tapajos). Labsence d'individus de grande taille dans ce lac peut être reliée aux particularités écologiques du système,
avec une faible croissance des espèces prédatrices et donc, par comparauison avec les autres sites, des poissons nettement plus agés pour des caractéristiques biométriques comparables. | Type de document : | Livre | Permalien de la notice : | https://infodoc.agroparistech.fr/index.php?lvl=notice_display&id=151403 |
Programme mercure en Guyane (rapport final - deuxième partie) région Haut Maroni [texte imprimé] . - Paris : Ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement, 2002 . - 456 p. : ill., graph., tabl., ref. Langues : Français ( fre) Catégories : | Thésaurus Agrovoc Amazonie ; Guyane française ; Mercure ; Atmosphère ; Sol ; Mesure ; Méthode ; Bioaccumulation Liste Plan de classement L30 (Qualité de l'environnement - Pollutions - Nuisances) [Classement Kourou]
| Résumé : | Afin d'appréhender la contamination anthropique des différents sites étudiés en Guyane (Antecume Pata, Dorlin, Ste Elie et Petit Saut), le programme "mercure en Guyane" a cherché à identifier (et à étudier) des "sites de références", où les apports en mercure ne pourraient être qu'atmosphériques ou géologiques, les eaux et les masses d'air ayant été aussi peu que possible contaminées par l'orpaillage. Deux types de sites ont été identifiés : 1/des inselbergs (Nouragues, NE de la Guyane, et Pic Matecho, SW de la Guyane) , et 2/le site "B" du dispositif ECEREX, situé à 17 km de la cote et soumis principalement aux masses d'air océaniques. Les études ont principalement porté sur les apports atmosphériques et sur l'enregistrement pédologique et sédimentaire de la contamination par le mercure, afin de tenter de définir un "fond géochimique". Les résultats obtenus montrent que les teneurs en mercure dans la canopée sont relativement élevées (64 ng/g en moyenne,
contre 0.4 ng/g en Suède par exemple). Celles mesurées dans l'air, entre 1et 40m, sont maximales au sommet de la canopée (2.2 ng/m3 à 30 m) et retombent au niveau du bruit de fond, mesuré à Petit Saut, au dessus de la canopée (1.5 ng/m3 à 40 m). Elles sont cependant beaucoup plus élevées juste au dessus du sol, particulièrement en fond de vallons, où elles peuvent atteindre 100 ng/m3, suite à la réduction du mercure en milieu hydromorphe et à son évasion. Les teneurs mesurées dans les retombées humides (pluies + pluvio-lessivats) sont caractéristiques d'environnements peu contaminés (9.4 ng/L de Hg total et 0.04 à 0.4 ng/L de MMHg). Ces résultats montrent que l'apport atmosphérique est environ dix fois plus faible que les apports vers l'atmosphère provenant du sol, et, dans une moindre mesure, de la canopée. La teneur en mercure dans les sols est maximale dans les oxisols, situés aux sommets des bassins versants. Ces sols profonds, la roche mère n'étant
présente qu'à 20 ou 30 m de profondeur, ont des teneurs comprises entre 500 ng/g en surface et 400 ng/g à 1.5 m de profondeur. Les sols hydromorphes, situés au fond des vallons, ont des teneurs nettement plus faibles (20 à 50 ng /g. Les concentrations du mercure total dans les eaux de surface (talweg) et dans les eaux de sub-surface (fosses) sont comprises entre 10 et 20 ng/L. Celles mesurées dans les sédiments situés en aval (100 à 200 ng/g) et dans les sédiments du lac du pic Matecho (50 à 200 ng/g) sont moins élevées que dans les oxisols. L'analyse d'une crue après orage a permis de montrer que les premiers écoulements, riches en particules, proviennent du ruissellement, alors qu'ensuite ce sont des eaux de sub-surface, plus claires et donc moins riches en Hg total mais plus riches en Hg dissous, qui s'écoulent. Sur le site du Talweg, une source de contamination en mercure, accidentelle et localisée (chute d'un arbre sur une station tensiométrique), a
permis de mettre en évidence les impacts impôrtants d'un apport en mercure métallique sur la contamination des sols, des fluc*x vers l'atmosphère et également des flux en sortie de bassin-versant. Ainsi, au cours de la crue, l'exportation de mercure vers l'aval est estimée à 100 mg, soit environ 25 fois plus que la quantité estimée au niveau d'un talweg voisin non contaminé. Les dosages de mercure réalisés sur un nombre limité d'échantillons d'aymaras (Hoplias malabaricus - N=8), de petite taille (22/32 cm - 100/300 g, pds frais), prélevés dans le lac Matecho, n'indiquent pas de différences entre les niveaux d'accumulation du mercure dans le tissu musculaire, en comparaison avec des poissons de même taille provenant d'autres sites non orpaillés en Guyane (H. aimara - Crique Coursibo par exemple) ou des données obtenues en Amazonie (rivière Tapajos). Labsence d'individus de grande taille dans ce lac peut être reliée aux particularités écologiques du système,
avec une faible croissance des espèces prédatrices et donc, par comparauison avec les autres sites, des poissons nettement plus agés pour des caractéristiques biométriques comparables. | Type de document : | Livre | Permalien de la notice : | https://infodoc.agroparistech.fr/index.php?lvl=notice_display&id=151403 |
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